Pour toute personne détenue, c’est le règlement de la prison qui définit ses droits et ses devoirs. Condamné ou non, un détenu ne peut jamais être privé de ses droits.
Le droit de visite
Une personne détenue en prison est en droit de maintenir ses liens familiaux, et ce même en étant condamnée. L’individu peut ainsi recevoir les visites de son tuteur, de sa famille et de ses proches au moins une fois par semaine. Les visiteurs doivent toutefois obtenir un permis de visite auprès du directeur de la prison ou par le préfet (en cas d’hospitalisation). Quoi qu’il en soit, les visites ne doivent pas faire obstacle à la réinsertion de la personne condamnée.
Pour les visiteurs moins de 16 ans, ils peuvent venir rendre visite à une personne condamnée dans la mesure où ils disposent d’une autorisation d’un titulaire de l’autorité parentale. Il est aussi obligatoire qu’ils se fassent accompagner par une personne majeure disposant d’un permis de visite. Pour les plus de 16 ans souhaitant rendre visite à l’un de ses parents en prison, il peut venir seul, mais uniquement avec l’accord des titulaires de l’autorité parentale.
La correspondance et l’appel téléphonique
Tout détenu qui arrive en prison doit recevoir obligatoirement un kit courrier disposant un papier, un timbre, une enveloppe et un crayon. Tous les jours, il peut écrire sans limites à toute personne de son choix. Il peut également en recevoir en retour. Il est à noter toutefois que le chef d’établissement peut traduire et contrôler toute correspondance sauf celle destinée à :
- Directeur interrégional des services pénitentiaires.
- Avocat.
- Autorités administratives et judiciaires.
- Contrôleur général des lieux de privation de liberté.
- Aumônier de l’établissement.
Quant à l’accès au téléphone, c’est le règlement de l’établissement qui le fixe. Une personne peut généralement passer un appel de manière gratuite dans les premières heures de sa détention. Sont aussi gratuits les appels vers la Croix Rouge Ecoute Détenu (Cred) ou l’Association réflexion action prison justice (Arapej). Il est aussi en droit d’appeler à ses frais son avocat, sa famille et ses proches. Toutes conversations téléphoniques peuvent être écoutées, enregistrées ou interrompues, car elles sont sous la responsabilité du chef de l’établissement sauf celles concernant les avocats et les autorités.
Achat de denrées et activités socio-culturelles
Si la personne condamnée n’est pas privée par une mesure disciplinaire, elle peut acheter des denrées ainsi que des objets à la cantine de l’établissement. Pour les activités, elle peut aussi avoir accès direct et régulier à une médiathèque, aux activités sportives et aux activités socio-culturelles. Généralement, tout doit se passer sous le contrôle du service pénitentiaire d’insertion et de probation.