Rappelons, Alexandre Benalla a été le chef de cabinet adjoint de l’Élysée. Mercredi dernier, la commission des lois du Sénat a demandé sa poursuite. Les accusations sont usurpation, violence, corruption, etc. Après la communication du rapport du Sénat, le Parquet de Paris a informé l’ouverture d’une enquête préliminaire. Toutefois, l’avocat du syndicat de police Vigi estime que le procureur chargé de l’affaire est trop proche du gouvernement pour l’objectivité de l’affaire.
Un soupçon de proximité entre le procureur et le pouvoir exécutif
Me Yassine Bouzrou a adressé un courrier au parquet général de Paris mercredi pour déporter l’affaire dans une autre juridiction. Il demande que le dossier soit instruit dans un an autre tribunal que celui de Paris. Cette requête est justifiée par la suspicion de proximité entre le procureur chargé de l’affaire et l’exécutif. En effet Remy Heitz, l’actuel procureur de Paris a été nommé par l’Élysée l’année dernière.
De plus, les enquêtes ont démontré que l’accusée a encore des liens avec certains personnels de la présidence de la république. D’après l’avocat, cette réclamation, soutenue par le code de procédure pénale a pour but d’améliorer la gestion de la justice.
Une possibilité d’échange d’information
Le représentant du Syndicat de Vigi a également ponté du doigt l’annonce faite par Patrice Strozda, le directeur de cabinet de la présidence. L’action au niveau du bureau de procureur coïncide trop avec son intervention. C’est-à-dire que le pouvoir exécutif est mis au courant de chaque intervention, et action qui est prévue par le procureur.
Cette requête de dépaysement est justifiée également par plusieurs dysfonctionnements que le parquet de Paris a commis. Parmi eux ; il y a :
- La tentative de récupération des enregistrements de Benalla ordonné par le procureur
- Et le refus de cette même personne d’enquêter sur la disparition du coffre-fort d’Alexandre Benalla dans son domicile.
Sur cette demande, le bureau du procureur n’a pas encore prononcé. Toutefois, Me Bouzrou espère une réponse favorable, car dans d’autres dossiers politiques judiciaires cela était déjà arrivé.
Malgré cette suspicion, le parquet continue son enquête
Effectivement, le parquet de Pari continue son investigation. D’ailleurs d’autre, chef d’accusation se présente depuis pour l’ex-fonctionnaire de l’Élysée. Outre les inculpations initiales, on soupçonne une dissimilation de preuve dans cette affaire. Le bureau du procureur suspecte également un faux témoignage de la part de l’accusé sur la nature de ses fonctions dans le cabinet de la présidence.
En tout cas, l’avenir nous dira si le Parquet général de Paris va donner suite aux requêtes de l’avocat du syndicat de Vigi, mais ce qui est flagrant pour le moment, le procureur déploie toutes les ressources pour mettre en lumière la vérité.