L’univers judiciaire reste un domaine complexe où chaque acteur joue un rôle précis. L’un de ces rôles concerne les témoins. Dans quelles circonstances peut-on se retrouver dans l’incapacité de témoigner ? On fait le point ici !
L’implication directe dans l’affaire
Un individu directement impliqué dans une affaire ne porte pas le titre de témoin, et ce, qu’il soit prévenu, accusé ou même victime. Son témoignage est intégré au processus judiciaire d’une autre manière, notamment par le biais des dépositions et des interrogatoires.
Par exemple, si vous vous demandez qui peut intenter un recours (inspection du travail) ? notez que la personne ayant subi un préjudice sur son lieu de travail ne serait pas considérée comme un simple témoin. Elle sera considérée plutôt comme la partie plaignante ou la victime.
L’incapacité liée à l’âge et à la capacité mentale
L’âge constitue souvent un critère de discernement. Les enfants sont parfois jugés incapables de témoigner de manière fiable, bien qu’ils puissent avoir été témoins d’un événement. En effet, leur perception, leur compréhension des événements et leur capacité à restituer des faits peuvent être altérées.
Par ailleurs, une personne souffrant de troubles mentaux ou cognitifs pourrait également se trouver dans l’incapacité de témoigner si son état affecte sa capacité à comprendre ou à relater des faits.
Les proches : quand les liens familiaux interviennent
Dans de nombreuses cultures à travers le monde, la famille est considérée comme le pilier central de la société. Les liens familiaux sont souvent perçus comme les plus forts qui existent, transcendant souvent les loyautés à d’autres institutions ou groupes.
Dans ce contexte, la perspective de témoigner en faveur ou contre un membre de la famille peut présenter un conflit d’intérêts profond. Même si un individu souhaite sincèrement dire la vérité, ses émotions, ses loyautés et ses préoccupations concernant les répercussions futures au sein de la famille peuvent influencer même inconsciemment la manière dont il présente les faits.
En outre, la cour doit également prendre en compte la perception du public. Même si un membre de la famille était tout à fait honnête dans son témoignage, l’opinion publique pourrait douter de sa véracité, compte tenu des liens étroits qui unissent les familles.
En évitant que les membres de la famille témoignent, le système judiciaire tente de préserver l’objectivité réelle du témoin et de maintenir la confiance du public dans le processus judiciaire lui-même.
Les conflits d’intérêts et les raisons professionnelles
Dans certains cas, des personnes pourraient être empêchées de témoigner en raison de conflits d’intérêts. Cela concerne souvent les professionnels qui possèdent des informations confidentielles sur une des parties. Par exemple, un avocat, un médecin ou un psychologue ne peut généralement pas être appelé à témoigner contre son client ou patient.
La mise en place de cette restriction ne vise pas seulement à protéger la relation de confiance entre le professionnel et son client ou patient. Elle sert aussi à garantir l’intégrité du processus judiciaire.